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JAN GERFAST BLUESBAND my space THE MUSIC VILLAGE website |
review: Michel Preumont (Français)
photo©Michel Preumont comments: mail |
CONCERT REVIEW | |
Rue des Pierres, un lendemain de Pentecôte, le Music Village, le plus new-yorkais des clubs de jazz du côté de chez Manneken-Pis, ne fait pas le plein. Dommage, le menu du jour n'est pas banal: Jan Gerfast Blues Band Le guitariste suédois parcourt l'Europe depuis plus de trente ans et, avec plus de 100 concerts donnés pendant que la terre fait un tour complet autour du soleil, on peut estimer qu'il a passé plus de temps sur scène que dans le lit de madame. Et pourtant, guère de traces enregistrées, deux microsillons:'Fuckin' up the blues' et 'Still out there'. Sont quatre scandinaves ce soir: Jan Gerfast: vokal, sa guitare, son chapeau et ses boots multicolores, une espèce de Crocodile Dundee d'Helsingborg. Magic Mama: keyboards och säng, une madame qui connaît les ficelles. Lars Persson, le cowboy de la basse et le drummer de service: Christer Nilsson. A 20h30' pile, après s'être rincés les amygdales à la Leffe, les Vikings nous balancent leur premier blues. 'Rocking in the Grave' , cadavres en folie. Une danse ensorienne sur fond de shuffle dantesque. Le Gerfast est de la famille Stevie Ray Vaughan ou Johnny Winter, on va pas s'endormir au village. 'Loving Machine' du bluesrock aux odeurs George Thorogood & the Destroyers. Gerfast, sans avoir l'air d'y toucher, t'envoie des riffs assassins, les copains assurent un max et les petites touches de claviers pimentent, agréablement, la sauce. 'A lot to say' un slowblues lyrique dans la lignée du 'Tin Pan Alley' de Stevie Ray. And now a real slow blues, Brussels: 'Take my Time', racoleur et sensible. Le gaillard fait preuve d' une technique peu commune et son chant est proche des meilleurs bluesmen blancs, style Johnny Winter, Clapton ou Dave Walker (époque Savoy Brown). On change, radicalement, de cap avec 'I'm a roller' un blues de déménageurs. 'Going on in life' juteux comme du Creedence Clearwater Revival. On continue à pomper sévère: 'Niedersachser blues' , là aussi les gens s'éveillent aux sons de ...I woke up this morning... et ont un besoin de blues. Un plekker te faisant regretter l'absence d'élément féminin aguichant (y avait la serveuse, mais le turbin c'est sacré): 'Out in the Universe'. 'I'll make you mine' retour au shuffle et on termine le set par un nouveau titre, called 'Shuffle in E' jusqu'à nouvel ordre. Une confession intime...don't you know I'm a Voodoo man... On a pas vu le temps défiler: 10 titres, 45' ! Du blues traditionnel authentique. Pas d'artifices ... droit au but, telle est la devise! Set 2 Après ravitaillement Leffe! 'I wanna love you'... t'ai vue en rue, j'aimais ton jeu de jambes... A notre époque, on disait: vous habitez chez ta maman? John Mayall: 'The Bear' le plus bel hommage à Bob Hite de Canned Heat. Formidable version. Magic Mama is going to sing you one: 'Hound Dog': la chasse est ouverte, mais comme t'as jamais pu attraper un lapin... 'Going down to the promised land' retour au blues. Ah bon, vous aimez le rock'n roll, OK! ' Blues Companion'. 'Hippies United' ..gimme love, freedom and understanding ...gimme peace... Un coup d'oeil au calendrier: le 25 mai 2010. Pensais qu'on était en 68! Magic Mama bis: 'Amazing Grace' un piano, une guitare en sourdine! Pas la meilleure version entendue! On achève le gig sur un nouveau titre (provisoire) 'My Shuffle in A' . Une leçon de blues. Technique, groove, finesse, intensité, métier....Jan Gerfast Blues Band, c'est pas des ringards: en concert, tu passes un moment agréable! |
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